La société Christianos & Partners a défendu avec succès une requête devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme (requête n° 56759/08), qui a décidé à l’unanimité le 3 mai 2011 que le refus par les juridictions grecques de reconnaitre une décision américaine d’adoption par un moine était constitutif d’une ingérence dans les droits fondamentaux de l’adopté.

En particulier, la formation plénière de la Cour de cassation grecque avait refusé par son arrêt n°17/2008 de reconnaitre la décision américaine d’adoption par un moine, considérant que celle-là allait à l’encontre de l’ordre public grec.

La Cour Européenne des Droits de l’Homme a jugé que le refus de reconnaitre la décision d’adoption était constitutif d’une ingérence dans le droit de l’adopté au respect de sa vie privée et familiale (article 8 CEDH), d’une discrimination de l’enfant adopté par rapport à un enfant biologique (article 8 combiné avec l’article 14 CEDH), d’une violation de son droit à un procès équitable (article 6 § 1 CEDH), ainsi qu’une violation de son droit au respect de ses biens (article 1 du Protocole n°1 à la CEDH).